Depuis la fin du XIXe siècle, trois poireaux réputés ont été cultivés par les maraîchers et dans les jardins de Normandie. À retrouver et à adopter…
Poireau ‘Monstrueux d’Elbeuf’
« Long d’Elbeuf ou tête d’anguille, très hâtif » Catalogue E. Picard, Rouen, 1938
« Variété de toutes saisons… , le poireau ‘Monstrueux d’Elbeuf’ assurera… des pieds d’un volume extraordinaire, demi-hauts, à feuilles larges, vert clair. » Catalogue Graines Clause, 1938
« C’est le plus précoce de tous les Poireaux. Il précède le Poireau monstrueux de Carentan et grâce à sa végétation vigoureuse, devient sensiblement plus gros que ce dernier. Aucun bourrelet ne se formant à la base du pied, l’arrachage est très facile. Le Poireau Monstrueux d’Elbeuf est très résistant aux gelées. C’est dans la classe des poireaux demi longs, le véritable Poireau « universel » appelé à remplacer peu à peu toutes les variétés de poireau d’hiver et d’été. » L’Agriculture nouvelle, 12 janvier 1929, p. 31.
Poireau gros court de Rouen
« Vers 1830, on commençait à parler d’un Poireau gros court de Rouen, remarquable par sa grosseur. Un premier échantillon fut présenté en 1833 à la Société royale d’Horticulture de Paris. Les années suivantes, Pépin, jardinier-chef du Muséum, expérimentait cette variété nouvelle que les maraîchers adoptèrent ensuite pour la culture sous châssis. » Georges Gibault, Histoire des légumes, Paris, 1912, p. 171-172
À Elbeuf, à l’occasion de l’exposition horticole du 3 septembre 1876, M. Marinier présente trois poireaux gros de Rouen. Bulletin Société d’horticulture d’Yvetot, 1876, p. 26.
Poireau ‘Monstrueux de Carentan’
« Le Poireau monstrueux de Carentan, le roi des Poireaux, mis au commerce en 1874, est une forme améliorée du gros court de Rouen. » Georges Gibault, Histoire des légumes, Paris, 1912, p. 172.
« Ce poireau qui est encore peu connu a, selon moi dit l’exposant, plus d’un mérite : d’abord sa précocité unie à sa grosseur en fait une des meilleures acquisitions pour le printemps ; semé sur couches de bonne heure et exposé aux premiers beaux jours dans une terre bien fumée et bien préparée, il grossit promptement et atteint le volume d’un poireau ordinaire. Permettez-moi, cependant après avoir énuméré ses qualités de vous indiquer ses défauts ; s’il est précieux par sa précocité, il est à surveiller à cause de sa grande sensibilité au froid. Pendant l’hiver, il souffre de la gelée et surtout de la neige ; après la cuisson, il laisse un léger parchemin à chaque couche de feuilles ; mais ça n’a lieu qu’en hiver. » M. Fosset (jardinier au château de Bourdainville), Bulletin Société d’horticulture d’Yvetot, 1876, 13e année, p. 4. (Collection bibliothèque de la SNHF)
Des poireaux de Carentan sont « présentés sur le bureau » à l’exposition horticole d’Elbeuf en juillet 1876.