Notre Histoire

L’association Montviette Nature est créée en 1990.
En 1991, elle signe la charte « 1000 communes pour l’environnement européen » et s’engage  à mener les inventaires de la faune, de la flore et des milieux naturels de la commune de Montviette. Ces inventaires sont réalisés avec le soutien de naturalistes du GONm, de l’AFFO, du Groupe mammalogique normand, de la section GEMEAU du lycée Le Robillard…

1992 – premières recherches sur la datation des haies à Montviette avec les historiens.

Des inventaires mais pas que…

Un matin d’automne 1992 dans le chemin de la Boulaie, Christophe, Alain, Christiane, recensent les arbres et les arbustes des haies.  Une imposante haie de houx plantée sur talus nous interpelle.  Pourquoi des houx ? Sont-ils spontanés ? Sinon, qui les a plantés ?  À quelle époque ? Et pour quoi faire ? Pourquoi un tel mur épineux ?…
Les recherches en histoire sur l’évolution du paysage apportent des réponses : il n’y a pas d’espaces naturels en Pays d’Auge, mais des territoires exploités par l’homme depuis les premiers défrichements. La plantation de cette haie de houx serait antérieure au XIIIe siècle.

Pour comprendre : collecter les savoirs

Pour interpréter ces paysages, il faut aller à la rencontre de ceux qui les façonnent.
Alain, Christiane, Fabienne, Vanessa, sont formés au protocole d’enquête par les universitaires Pierre-Noël Frileux, Christophe Maneuvrier, Michel Vivier et par Jacky Maneuvrier, spécialiste des traditions populaires… Les témoignages sont uniquement collectés par écrit.
Les habitants les plus anciens de la commune sont interrogés sur les pratiques héritées de leurs parents et de leurs grands-parents puis le territoire d’enquêtes s’est étendu à l’ensemble du Pays d’Auge.

« Bonjour Madeleine… »

Je franchis le portillon et entre dans le jardin fleuri et foisonnant de Madeleine. Sur la table de la cuisine, je pose mon cahier et un crayon de bois.

  • « On va parler des soins aux animaux de la ferme aujourd’hui. »
  • « Chez nous, quand le veau était trop chétif, on lui passait de la pommelière sous la peau du cou ou à l’oreille. C’était la seule façon de le sauver, sinon il aurait crevé… »

Et Madeleine d’expliquer la manière de procéder, de montrer avec ses mains sur la toile cirée. Ce jour-là, l’enquête passe en revue tous les animaux de la ferme, depuis les poules jusqu’au cheval de trait, sans oublier le chat ou même les pigeons. Il a fallu plus de trois heures pour détailler chaque geste, chaque pratique, avec parfois de petits dessins en marge pour bien comprendre le geste.
Ensuite, Madeleine propose un petit café et des biscuits.
Plus de 60 personnes interrogées, plus de 400 enquêtes menées sur la haie, la mare, le lavoir, le jardin, les repas, le chemin, la forêt, les roches, la météo, les fleurs à l’église, les plantes pour soigner, les plantes poison, les bêtes sauvages… Les recherches se sont étendues à l’ensemble du territoire du Pays d’Auge.

Transmettre

Des montages diapositives au site Internet, des expositions aux publications, des bourses d’échange aux jardins reconstitués, des randonnées aux conférences : l’association communique au moyen de nombreux outils et sensibilise le public au patrimoine naturel.
Son rayonnement s’est étendu à la Normandie et au-delà. En 2008, nous participons aux Carnets de campagne de Philippe Bertrand sur France Inter. En 2013, Alain Baraton salue la sortie du livre Plantes mortelles, natures mortes  dans son émission du dimanche matin La main verte et Denis Chessoux nous fait la part belle avec une balade enregistrée dans les chemins de Montviette au cours de l’émission CO2, mon amour, toujours sur France Inter…
Pour ses 20 ans et raconter l’histoire de la « pulmonaire semblable», l’association s’offre  un film d’animation avec le célèbre réalisateur Rodolphe Murie…  Nous attendons toujours un Oscar !
De temps en temps, nos adhérents subissent l’humour des chroniqueurs de la Gazette des chemins.
Ce site met en ligne les dernières recherches menées par Montviette Nature.